Les textes fondateurs sont à l’origine des principes qui régissent le fonctionnement de la Prévention Spécialisée. Les trois premiers caractérisent traditionnellement l’action de la Prévention Spécialisée. Les derniers sont moins souvent cités mais apportent un éclairage complémentaire. Le quatrième se rapporte aux fonctions de médiation et d’insertion, il évoque l’espace de l’action. Les cinquième et sixième introduisent les notions d’adaptabilité, de souplesse, voire de relais à mettre en place, il exprime la dimension du temps.
Ces principes déontologiques sont en interaction, ils donnent corps et sens à la Prévention Spécialisée. Au nombre de six, ils se déclinent de la façon suivante :
1. L’ABSENCE DE MANDAT
N’être mandaté ni par une autorité judiciaire, ni par une autorité administrative, nous permet d’être dans une relation volontaire. Nous recherchons l’adhésion de la personne afin d’envisager un travail commun.
2. LA LIBRE ADHÉSION
Il faut être libre pour adhérer à des propositions éducatives.
3. LE RESPECT DE L’ANONYMAT
Le respect de l’anonymat se comprend mieux dans l’inter-action avec les principes précédents. La finalité étant que le jeune sorte volontairement de cet anonymat.
4 . INTER-INSTITUTIONNALITE OU PARTENARIAT
La prise en compte de jeunes isolés du groupe passe nécessairement par une action sur le milieu familial, sur l’environnement… Ceci ne peut se concevoir isolément et doit se combiner aux actions de nombreux acteurs ( services sociaux, éducation nationale, mission locale…).
5. LA NON-INSTUTIONNALISATION DES ACTIONS
Ce principe renvoie aux idées de souplesse, de mobilité, d’adaptabilité de fonctionnement. Le passage de relais aux acteurs de quartier participe de la démarche de développement social dans laquelle s’inscrit la Prévention Spécialisée.
6. LE SUPPORT ASSOCIATIF
Le cadre associatif est plus favorable à l’exigence de souplesse, de proximité et d’adaptabilité.